Qu’il s’agisse des modes de production, de culture, de transport ou de commercialisation, nous savons que notre alimentation a un impact sur l’environnement. Mais dans quelle mesure ? Prenons le beurre, par exemple. Est-ce que les vaches qui ont fourni le lait pour fabriquer ce beurre sont élevées dans des conditions responsables ou pas ? Quelle est l’empreinte de sa transformation, de son emballage, de son acheminement, etc ? Autant de questions auxquelles répond précisément l’application Web Agribalyse.
Développée en 2009 par l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) et l’Inrae (Institut national de la recherche agronomique), la base de données Agribalyse fournit aux professionnels agricoles et alimentaires les informations nécessaires à la mesure de cet impact environnemental. Cependant la complexité des termes scientifiques utilisés rendait ce contenu difficilement accessible aux consommateurs, jusqu’à aujourd’hui en tout cas.
Agribalyse est désormais proposé sous la forme d’une application Web qui recence 2500 produits alimentaires et 200 produits agricoles. Chacun de ces produits est doté d’un score environnemental PEF (Product Environmental Footprint, pour "empreinte environnementale du produit") représentant la moyenne pondérée de 14 indicateurs, avec le détail des résultats pour chacun de ces indicateurs (l’appauvrissement de la couche d’ozone, l’utilisation du sol et l’eutrophisation terrestre sont quelques uns de ces indicateurs). Plus le score PEF est bas, plus l’impact environnemental du produit est faible.
Ce score PEF est complété d’un DQR (Data Quality Ratio) qui permet de connaître le niveau de fiabilité du score. L’échelle du DQR court de 1 à 5 et plus il est proche de 1, plus la donnée est fiable. En revanche, il ne faut accorder que peu de confiance à PEF doté d’un DQR supérieur à 4. Pour reprendre l’exemple du beurre cité plus haut, le PEF du beurre 80% de matières grasses demi-sel est 1.15, avec un DQR 2,69. C’est donc un produit à l’impact environnemental relativement faible (à titre de comparaison, l’agneau est à 4.79% et l’abricot dénoyauté sec est à 0.8) et son DQR indique une fiabilité raisonnable de sa note.
Source : France Soir
