Comment les Pays-Bas luttent contre le gaspillage alimentaire

Comment les Pays-Bas luttent contre le gaspillage alimentaire

Sur la totalité de l’alimentation produite en Europe, 20% finiront le plus souvent directement à la poubelle ou seront en partie utilisés dans l’alimentation animale. Un gaspillage qui pèse lourd sur l’économie européenne. Aux Pays-Bas, plusieurs innovations sont mises en place pour inverser cette tendance.

Publié le 16/10/2020

Près de 140 milliards d’euros chaque année : c’est le poids financier des pertes engendrées en Europe par le gaspillage alimentaire. L’Union Européenne, qui a pour ambition de devenir le premier continent neutre pour le climat d’ici à 2050, a développé un plan d’action appelé Le pacte vert. En mai dernier, l’une des stratégies de ce pacte a été présentée et a pour but de rendre nos systèmes alimentaires plus sains et plus durables. De la ferme à la table rassemble ainsi différentes mesures et objectifs parmi lesquels une réduction de moitié du gaspillage alimentaire d’ici 2030.

En parallèle, le programme de recherches européen Refresh, financé par l’Union et mené par cinq pays, travaille à trouver comment les acteurs publics et privés pourraient utiliser ces déchets pour la création de nouveaux produits. Et aux Aux Pays-Bas, trois entreprises se sont attelées à une stratégie pour lutter contre ce gaspillage, sous l’oeil attentif de Refresh.

L’usine VanRijsingengreen a par exemple décidé d’utiliser 100% de la carotte. C'est l’un des légumes les plus couramment gaspillés, notamment parce que les carottes ne répondant pas aux critères esthétiques de la commercialisation finissent en alimentation pour le bétail. Le directeur de cette usine, Gerbrand van Veldhuizen, a décidé de retailler ces carottes "moches" en format à grignoter ou en billes épluchées pour l’industrie agro-alimentaire. L’usine utilise également des jus, la pulpe et les fibres et fait en sorte d’ajuster régulièrement sa production en fonction de l’offre et de la demande.

Chez Surplus Food Factory, ce sont des produits dérivés ou rejetés de l’industrie alimentaire qui sont récupérés puis transformés. Ainsi, la partie supérieure des tomates que les fabricants de hamburger n’utilisent pas est reprise par l’usine pour entrer dans la composition de soupes et de sauces. Il en va de même par exemple pour les carottes trop volumineuses pour la vente au détail ou l’industrie. Bob Hutten, le directeur de Surplus Food Factory a ainsi augmenté son chiffre d’affaires et a pu agrandir son équipe avec de nouveaux salariés, donnant la priorité aux personnes éloignées du marché de l’emploi.

Côté nouvelles technologies, la startup Orbisk a mis au point une caméra aux facultés impressionnantes et destinée à la restauration, où le gaspillage est fréquent. Orbisk propose donc cette caméra qui, placée au-dessus de la poubelle des cuisines du restaurant, va scanner les déchets juste avant qu’ils y soient jetés pour isoler ceux qui sont évitables. Les déchets récurrents, par exemple, sont identifiés afin d’ajuster ensuite les achats en termes de volume, un dispositif qui, selon Olaf van der Veen, le directeur d’Orbisk, permet d’économiser sept fois plus d’argent qu’il n'en coûte. Il précise que chacun des moniteurs installés permet d’économiser 4000 kilos de nourriture chaque année.

Photos : VanRijsingengreen, Surplus Food Factory

Source : Euronews

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