On le sait, le climat se réchauffe et dans les 30 prochaines années, on peut s’attendre à une hausse des températures de l’ordre de 1 à 3°C selon les régions. Avec, entre autres conséquences, la fréquence des inondations et des périodes de sécheresse en augmentation. Et lorsque la température augmente d’un seul degré, les experts observent que les espèces végétales sont obligées, pour retrouver l’équivalent de leur environnement initial, de se déplacer de 200 km vers le Nord ou de 150 m en altitude.
Un court reportage diffusé récemment sur TF1 et relayé par LCI propose une immersion dans ce que pourrait être le paysage agricole français d’ici une trentaine d’années. Dans cette projection futuriste, on voit les parcelles de blé des Hauts de France remplacées par du maïs, plus résistant à la chaleur. En Corse, les productions d’oranges, de citrons verts et d’avocats sont multipliées et la culture de certains fruits exotiques, comme la mangue citée dans le documentaire, pourraient se développer.

Pour s’adapter, certaines régions pourraient adopter le principe décrit par les chercheurs de l’Inra comme un cercle vertueux : au lieu de consacrer chaque parcelle à une seule culture, on pourrait en regrouper trois, différentes et complémentaires. L’exemple illustré associe des noyers, des pommiers et du blé. En plus de leurs fruits, les noyers permettront de produire bois. À leurs pieds et ainsi protégés du soleil, on trouve les pommiers qui à leur tour font de l’ombre au blé. Un autre avantage de cette configuration est apporté par la profondeur des racines des arbres qui draineront l’eau vers la surface, ce qui soulagera le blé en période de sécheresse.
Comme précisé dans le reportage, ces prévisions sont basées sur des éléments qui peuvent encore évoluer, cependant elles se doivent d’être prises en compte et anticipées.
Capture d’écran : LCI Planète
Source : Fresh Plaza